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le blog de l'auvergnat
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19 avril 2006

Le Marechal Ferrant

   marechal_1_ 

   Le monde rural du début de XXème siècle est encore largement dominé par l'agriculture qui permet à une foule de petits artisans de vivre. S'il n'y a pas de statistiques précises pour cette époque, il est possible d'affirmer sans amblages qu'il y avait autant d'artisans que de communes, sinon plus. Chaque village comptait ainsi, un charron, un bourrelier,  un forgeron et un maréchal ferrant, autant de professionx qui ont disparu en totalité dans les années 1950 à 1960. Consequence logique de mécanisation et surtout de la motorisation de l'agriculture, ces derniers ont suivi la destinée du cheval de trait marginalisé, puis définitivement exclu des champs puis le tracteur. Ces métiers n'existaient que par et que pour le cheval.

     Le charron par exemple, était en charge de la fabrication des véhicules en bois et des charrues, herses auquels s'ajoutaient une foule d'outils manuels, allant du fameux rateau à foin à la plus simple brouette en passant par tous les manches de pioche, de haches, possible et inimaginables. Le charron était l'auxilliaire indispensable de la vie quetidienne. Mais la tache qui nécssitait le plus  d'application au charron restait  la fabrication des tombreaux et autres "grandes voitures", dont les roues exigeaient le plus de minutie. Le ferrage d'une roue , moment délicat, imposait l'aide d'u forgeron quand le charron n'exerçait pas lui même cette profession.

     Autre personnage incontournable et tres respecté au plan social, du village, le maréchal férrant sans qui le labour des terres n'était pas chose possible. Le disciple de vulcain s'affairait en premier lieu au ferrage des cheveaux de trait, mais sa maitrises du métal lui perméttait de façonner et de réparer tous les instruments aratoires qu'il s'agisse du soc de charrue, des dents herses ou des lames de faucheuse. Apte à intervenir rapidement, il était frequement en déplacement dans les grosses exploitations du bourg ou le ferrage des chevaux pouvait lui prendre plusieurs de ses journnée. Avec la mécanisation progressive de l'outillage agricole, les paysans du cru recourent moins aux talents de fabricant du forgeron, mais il reste toujours l'unique réparateur auquel on puisse faire appel pour une "casse" au beau millieu des moissons ou des semailles d'automme. Au fur et à mesure que la mécanisation se démocratise, la forge se transforme ici et là en magasin d'outillageagricole acheté aux industriels et revendus sur place. Quand viendra la motorisation, tracteurs at voitures, notre maréchal férrant se fera garagiste et peu à peu les forges s'eindront.

     Les coups de marteau sur l'enclume qui retentissaient dans la fraicheur matinale, les heinnissement des chevaux ponctué des rires et des conversations de leurs propriétaires, les voluptes de fumée qui s'échapaient de leur forge, et de forte odeur animale mêlée à celle plus âcre de la corne brûlée, telle était l'ambiance qui régnait chez le maréchal ferrant au temps ou il était un des centres de vie des bourgs ruraux.

     Le ferrage des vaches et des chevaux occupait un homme à temps complet jusqu'a dans les années 40, puisque la taction animale était la seule utilisée pour le travail de la terre.

     Les paysans, selon leur opulence possédaient une paire de beaufs ou simplement des vaches habituées au même joug. Les chevaux étaient plus rarares car ils demandaient soins et nourriture supplémentaires, seul les plus aisés en étaient pourvus.

     Un "tramail" en bois (travail en français) pour entraver les animaux était dressé devant l'atelier. la vache à ferrer entrait dans le tramail qu'on en fermait. Là, elle était mise en joug comme sur pour le labour et des sangles de cuir étaient passées autour d'elle. Alors, le marechal, par un système de poulie la soulevait légèrement de terre ne prenant pas garde aux meuglements desespérées de la bête desespérée. Il pouvait alors couper la corne sous le pied, ajuster le fer qu'il fixait à grands coups de marteau.

      Pour les chevaux, le système différait légérement. Entravés dans le travail par le licol, ou simplement attachés à une boucle au mur, la patte tenue par le propriétaire ou prise dans une sangle, les animaux, une fois habitués à l'opération étaient plus dociles. Le maréchal posait un fer chaud qui dégageait une forte odeur de corne brûlée et adhérait parfaitement au sabot.

     Le maréchal apportait aussi des soins particuliers aux chevaux. Certains propriétaires desiraient faire couper la queue de leurs animaux par souci esthétique. Le marechal appliquait alors un fer rouge sur la plaie pour empecher de saigner, opération qui fesait ruer le cheval des quatres fers.

     Durant la période hivernal, les animaux aux repos ne necéssitaient pas de ferrage et le marechal devenait forgeron. Il réparait les outils, affutait les socs de charrue. Le brasier de charbon activé par l'énorme soufflet rougeoyait. Vétu d'un épays tablier de cuir et armé de grosses pinces, l'homme maintenait la pièce à forger dans les braises. Chauffée à rouge, la férraille était posée sur l'enclume et à violents coup de marteau, le forgeron commençait à modeler la matière. Parfois, un frémissement indiquait qu'il avait jetée dans l'eau froide. Le phénomène de diltation des métaux était mis à rudes épreuves.

      Lorsqu'il s'agissait de travailler les taillants (serpes, haches...), la technique était plus délicate. le forgeron utilisait un acier spécial, l'acier à taillant. Lorsque l'outils était prêt, il fallait le faire rougir puis le tremper dans l'eau savonneuse ou le il devait refroidir.. Ensuite, l'homme nettoyait le taillant et réchauffait légèrement l'acier jusqu'a ce il atteigne une teinte gorge de pigeon. L'outil était alors, disposé dans les cendres, assuré d'avoir un fil irréprochable.

     Parfois les ménagères devenaient clientes à leur tour, apportant à réparait une marmitte qui avait perdu une patte. Une plaque à l'extérieur, un boulon,, et l'ustensile reprenait du service, pendu à la crémaillère de la cheminée.

     Quand l'ère de la machine agricole est arrivée, le maréchal est aussi devenu revendeur et les prospectus maculés de graisse ou de cambouis ont trainé ici et là pour tenter le client.  Les machines " hirondelles" avaient un gros succés et quel événement lorsque l'engin était livré et mis en route pour la première fois...

                                                                               jean-claude,

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Commentaires
H
Merci pour cet article historique complet, c'est un métier plein d'histoire et qui mérite vraiment qu'on s'y intéresse !
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