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le blog de l'auvergnat
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12 novembre 2010

Vigneron depuis un siecle

Vignerons depuis un siècle.

Chez les Déat, la vigne est une marque de famille. C'est en 1896 que l'arrière grand père de jean-michel Déat a acheté quelques hectare du vignoble de " Madargue". Les vendanges de 1997 ont commencés et le cru s'annonce exceptionnel.

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Touchez cette grappe. On a les mains poisseuses. le raisin est sucré, hein! Je crois qu'on vas faire quelque de pas mal. Peut être le cru du siècle! Diantre! Le cru du siècle. Jean-michel Déat, penché sur ses vignes, manie les grappes avec précaution. Une partie de son vignoble (3.5 ha au total) est installé sur le lieu dit de "Madargue", site historique du cru de "Madargue". Cela fait maintenant un siècle que la famille Déat exploite son vignoble.

Mon arrière grand père l'a acheté en 1896 explique jean michel, un oeil sur son père prénommé Bonnet, 73 ans bien portant et fidèle au poste pour les vendanges.

Bonnet fouille dans sa mémoire. les vignes appartenait à la bourgeoisie Riomoise; mais ravagés par le phylloxéra, elles ont étaient mises en vente. Mon grand père a acheté le terrain avec de l'or.

Oui! des pièces d'or.

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Quinze jours d'avances.

Quatre générations de Déat se sont ainsi succédés sur le coteau de Madargue, au pied de la route qui mène à Chatel-Guyon, d'ou l'on peut admirer les montagnes de Thiers, la plaine de la limagnes, avec Riom au premier plan et la chaîne des puys.

Belle vue, hein! on m'a souvent proposer de m'acheter le terrain. Mais je ne veut pas lacher ma vigne.

Profitant d'une exposition plein sud, sur un sol argilo-calcaire, le gamay. peut s'exprimer avec ensoleiller et le temps sec, le raisin a murît tranquillement. Il fait tellement beau, que nous avons put commencer les vendanges avec 15 jours d'avances. C'est bon signe.

Autour de jean-michel, une quinzaines de jeunes s'affairent. Ils coupent les grappes unes à unes.

La récolte est manuel. il nous fera une semaine pour tout ramasser. Apres le pressage le vin vieillira en cave pendant un an dans des foudres de chêne avant la mise en bouteille. Certains, le mettent rapidement en bouteille, moi je préfère attendre, cela donne plus de caractère au vin. Comme tous les gamay, le madargue développe des arômes de fruits rouges.

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Il est bon, non!

jean michel Déat tient a la spécificité des vins d'auvergne qui, selon lui, ont une belle carte à jouer sur le marché.

Dans le créneau des bouteilles à 25 francs, nous pouvons bien nous placer. mais il faudrait s'organiser pour faire un plus de publicité. Les trois vignerons qui se partagent le cru de madargue (13 ha), produisent chaque année prés de 80 000 bouteilles.

jean-michel en commercialise 20 000. Nous faisons de la vente aux particuliers, aux cavistes, aux épiceries fines en auvergne ainsi qu'en région parisienne mais on pourrait faire plus. Parlez en a bonnet.

ça, il est bon notre vin auvergnat, il vaut bien les cotes du Rhône, non? sans doute, sans doute.

En tous cas, on peut encore élargir notre vignoble sur les coteaux de chalusset, précise j-michel. A raison de 8 000 pieds à l'hectare, cela fait un investissement de 150 000 franc à l'ha. C'est une somme, mais pour développer le vignoble, il faudrait une volonté commune des producteurs et des collectivités. Donner un peu plus de volume au cru de madargue et l'une des ambitions de j-michel.

Il aime sa vigne et son vin.

Il prépare la cuvée du siècle. 

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Les brayauds à l'ancienne.

C'est en costume brayaud, grands chapeaux, guêtres et sabots, que les danseurs brayauds de chatel-guyon ont investi les vignes de j-michel sur les côtes de madargue sous un soleil de fêtes, bien abrités sous leur immense couvre-chef,  ils ont emplis les paniers, les berthes, les cuves, et ils ont partagés en toute convivialité les tartes.

Pompes aux pommes, saucissons et autres, bleu d'auvergne bien arrosé de vin de coteau, haut en couleurs. Servis par des paysannes en costume de travail et grande coiffe.

Tous ceux qui passé là ont vraiment fait un voyage dans le temps, 150 ans en arrière. Puis, les vielles, violons et accordéons sont sortis de leur étui,  le temps de jouer quelques bourrées ou d'accompagnés quelques chanteuses à la voix chaude et assurée. Pendant ces minutes, les vendanges ont retrouvés leur air de fête des récoltes qui payent enfin aujourd'hui encore de tant d'efforts consentis. 

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Article parut sur le journal "la montagne" le 30 septembre 1997

jean-claude,

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Pas une question de prestige mais de survie
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